En effet, la relecture est bien un travail qui nous permet une prise de recul par rapport à ce que la situation a provoqué en nous au niveau émotionnel et comportemental. Mais ce « recul » s’effectue par un accueil bienveillant de notre vécu intérieur. Nous ne fuyons pas ce qui se passe, au contraire nous nous en approchons avec respect. Nous nous approchons de nos sensations pénibles non pas pour les supprimer, non pas pour les maîtriser, mais pour les prendre en considération, pour écouter ce qu’elles ont à nous dire. C’est comme si notre conscience prenait dans ses bras les parts de nous-mêmes qui ont besoin d’être entendues.
Dans cette écoute, je prends la mesure de ce qui me manque, je vais rejoindre une de mes aspirations essentielles mise à mal dans cette situation, je reconnais l’importance de cette aspiration. Il ne s’agit donc pas de distanciation, bien au contraire. L’accueil inconditionnel et bienveillant est donc premier dans l’intention. Il est vrai que cet accueil peut induire, progressivement, un apaisement. Mais ce n’est même pas cet apaisement qui est recherché en premier. Sinon, paradoxalement, ça ne se fait pas.
La posture consiste donc en une acceptation de ce qui est. C’est une forme de lâcher-prise pour la part de moi-même qui impatiemment voudrait que cet état pénible s’achève et cherche pour cela à maîtriser la situation. Par mon instance de décision « je » choisis délibérément une autre voie.
C’est dans la mesure où j’ai pu faire cela pour moi-même que je vais être capable de le faire pour l’autre. Je vais m’approcher du vécu de l’autre dans le même état d’esprit, avec la même intention : rejoindre l’aspiration vitale qui est affectée de son côté. Si je le fais dans une recherche de maîtrise, je le fais sur l’autre et ce n’est plus un accueil, et ça pourrait être en effet une manipulation. A la base de ce processus il y a la croyance qu’en tant qu’êtres humains nous sommes cohérents l’un et l’autre dans nos tentatives pour prendre en compte nos aspirations essentielles. Si nous parvenons à une réelle communication à ce niveau, nous sommes capables de trouver des issues favorables à cette situation.
Et la spontanéité dans tout ça ? Pendant toute la période d’apprentissage il peut me sembler que j’en sois privé mais ce n’est que transitoire. En fait, le poste de pilotage passe progressivement des états du « moi » qui, de part mon histoire, président d’habitude à mon comportement, vers cette instance de réelle liberté et de décision, que j’appelle le «je », que Paul Ricoeur appelle « ipse » et d’autres auteurs appellent le « self » (dans l’approche IFS), le « soi » ou le « moi profond ». De toute façon, plutôt que de se crisper pour tenter vainement d’instaurer un comportement plus satisfaisant il vaut mieux justement lâcher prise, s’accorder « généreusement le droit à l’écart et à l’erreur » comme le dit Etty Hillesum, et faire confiance au travail de relecture par lequel grandit peu à peu ma liberté.
Nous
nous plaçons dans une situation où l'une des personnes a
objectivement subi un dommage suite au comportement de son
partenaire. Nous distinguons cette situation de celle où l'une des
personnes se sent blessée par l'attitude de l'autre du fait d'une
dépendance dans laquelle elle se trouve du fait de ses attentes, de
ses représentations ou de parts d'elle même particulièrement
sensibles du fait de vécus douloureux antérieurs.
L’attente de la part de la personne qui a subi le dommage est faite de plusieurs choses :
Sur la base d’une satisfaction de ces différentes attentes, il est envisageable de redonner sa confiance pour une relation restaurée. Redonner est un terme fort, il peut être question de seulement de consentir à prêter à nouveau sa confiance pour une période de mise à l’épreuve. C’est un aspect important du « pardon » : donner un nouveau crédit pour l’avenir, sécurisé par la réelle prise en compte du dommage passé. Comme le dit Paul Ricoeur : on « efface la dette sans permettre l’oubli », sinon on perdrait les leçons du passé (l’étymologie du mot pardon est faite de deux mots per = par delà et donare = donner, ce qui signifie « donner par-dessus » et en particulier faire remise de la dette ou de la sanction). Il se peut même que du fait d’un avenir dont on exclut que se reproduise ce qui vient de se passer notre relation soit devenue plus solide (image de la corde : quand un nœud vient réparer une corde endommagée les deux tronçons s’en trouvent plus proches). Par contre la récidive serait un obstacle pour pouvoir redonner sa confiance : la confiance se construit avec des engagements tenus.
“J’espère que sur la base de ce que nous venons de nous dire et avec des engagements réciproques qui seront tenus, la confiance va pouvoir se reconstruire peu à peu entre nous”
Du point de vue de la personne qui a posé un acte offensant la reconnaissance de l’aspect dommageable de son acte, le regret de l’avoir posé, le désir d’une réparation éventuelle et l’engagement d’un autre comportement pour l’avenir constituent une réelle attitude de responsabilité dans laquelle elle retrouve toute sa dignité.
Les formules : « je te présente mes excuses » ou « je te demande de m’excuser » sont moins appropriées du point de vue de la prise de responsabilité que l’expression d’un réel regret, d’autant qu’au niveau de l’étymologie le mot « excuser » veut dire « être mis hors de cause » autrement dit : être reconnu non coupable, être justifié en raison de motifs qui déchargent de l’accusation. C’est déjà mieux que de dire « Je m’excuse » où l’autre n’a même pas sa part.
Une demande d’excuse peut être faite mais il se peut très bien qu’elle ne soit pas accordée de suite : « C’est un peu facile de s’excuser comme ça !». La démarche est entendue mais pas reçue automatiquement. Il se peut que la personne ait besoin de temps pour peu à peu pouvoir refaire confiance. Parfois en disant « je te prie de m’excuser » je manifeste une certaine impatience par rapport à la situation présente avec le désir d’être rapidement dédouané pour pouvoir passer à autre chose.
Lors du bilan de notre dernière séance, plusieurs post-its ont été rédigés avec des questions importantes auxquelles j’aimerais donner par ce texte quelques éléments de réponse :
Commençons par la colère. Imaginons que je suis avec un partenaire dont le comportement m’apparaît soudain insupportable. Il vient de faire ou de dire des choses que, sur le coup, je ne peux pas accepter. Me voici très en colère contre lui. Que faire avec ça ?
Eh bien je lui dis mon état : « Écoute, je ne me sens pas bien du tout avec ce que tu viens de faire. Je crois que je suis hors de moi ! J’aurai bien besoin d’en reparler avec toi, mais dans cet état je n’en suis pas capable. Aussi je te propose qu’on en reste là pour le moment. Je vais prendre un temps pour moi, pour y voir plus clair et me calmer. Puis je reviendrai vers toi pour qu’on puisse parler et clarifier ce qui vient de se passer, pour toi comme pour moi. Salut ! » C’est net, c’est dit avec l’énergie de la colère. C’est nécessaire. Je vais donc m’isoler.
J’ai entendu le signal d’alarme, je décroche. Quand le téléphone sonne, je décroche. Là, c’est pareil. Je décroche pour écouter ce que ma colère a à me dire. Je m’assois, je prends une feuille de papier et j’écris ce qui se dit en moi. J’écris brut de coffrage ce qui se dit. Ça râle, ça tempête, ça proteste… J’écris. Ce faisant je prends conscience que je suis là, à l’écoute d’une part de moi-même qui est très en colère. Je ne suis donc pas que cette colère. Je suis celui qui l’interroge : « Qu’est-ce qui a été particulièrement insupportable ? Quel est le dommage pour toi ? Qu’est-ce que tu aurais eu envie de dire ou de faire ? Pour obtenir quoi ? Qu’est-ce que tu cherches à protéger ou à éviter, ma colère ? Quel est le bien que tu recherches dans cette situation ? Au fond, à quoi est-ce que tu aspires ? » Je note par écrit ce qui se dit. Je rentre en dialogue avec cette part de moi-même qui ainsi me fait savoir les bonnes raisons, cohérentes et légitimes, pour lesquelles elle se trouve en cet état. Ma part en colère se trouve ainsi prise en considération, elle découvre qu’il y a là quelqu’un qui l’écoute, un pilote dans l’avion, avec qui elle fait connaissance. Elle rencontre de la bienveillance et de la compréhension. En délivrant peu à peu son message, peu à peu elle s’apaise. Je peux observer pendant tout ce temps comment elle occupe différents lieux de mon corps, comment elle s’y déplace et ce qu’elle y devient.
A présent, je peux peut-être me rendre compte qu’il y a là d’autres parts de moi-même affectées elles aussi par l’événement. Il y a peut-être une part très tendue, inquiète, qui commence à me dire sa peur devant les possibles effets dévastateurs de la part en colère. Cette part a, elle aussi, de bonnes raisons d’être en cet état et je peux les entendre à présent. Il se peut qu’elle tienne à la relation avec mon partenaire, elle aimerait bien savoir comment sortir de ce conflit sans trop de dommage. Je note ce qu’elle exprime et ce à quoi elle aspire. Et voici qu’elle aussi se détend d’avoir pu être entendue.
Il se peut qu’une autre part se fasse connaître maintenant. Elle ne se sentait pas vraiment bienvenue jusqu’à présent, elle ne sentait pas avoir de place. Elle est animée par un désir de comprendre ce qui s’est passé pour mon partenaire, quelles sont les raisons pour lesquelles il s’est comporté ainsi. C’est avec elle que le pilote que je suis va pouvoir engager de l’énergie pour un entretien de régulation. C’est ainsi que l’écoute des différentes parts affectées peut dégager en moi un peu de place pour l’autre.
Voilà brièvement résumé ce qui peut se passer pendant un temps de relecture. C’est un cadeau que je fais aux différentes parts de moi-même qui font ainsi l’expérience que je suis là pour les écouter, chacune dans sa cohérence, pour leur faire savoir que chacune est bienvenue et mérite d’être entendue jusqu’à ce qu’émerge le bien qui les anime.
La clé ? C’est de me faire confiance : j’ai, je suis, cette conscience pourvue de lucidité et de compassion. La clé c’est de me donner cette chance d’en faire l’expérience. Une fois au moins, et puis une autre fois. Cela se fera de mieux en mieux. Quand j’en aurai éprouvé le bienfait, je ne pourrai plus m’en passer.
Les différentes parts de moi affectées par un événement se manifestent par des discours au niveau du mental et des sensations, sentiments et émotions au niveau de la sensibilité et du corps. Chacune est animée d’une énergie liée à un besoin insatisfait dans le contexte présent, issu de l’une des aspirations profondes de mon être. Il se peut qu’une part soit en tension et en réaction avec une autre part. Je peux écouter chacune et les amener à s’entendre pour trouver une stratégie commune. .
Quand je sens que l’impact émotionnel de la situation m’empêche d’accueillir suffisamment le vécu de l’autre, je le lui dis : « Pour le moment je ne me sens pas bien avec ce qui est en train de se passer. Je te prie de m’excuser, je me retire un instant pour voir clair sur ce qui se passe en moi et je reviens te voir car c’est important pour moi de poursuivre le dialogue avec toi ». Je fais une rapide relecture pour prendre soin de mes besoins affectés par la situation, je me repositionne dans la boussole relationnelle, je fais la distinction entre le comportement de mon interlocuteur et sa personne, puis je retourne le voir dans l’intention d’entendre ses besoins profonds et de lui faire part des miens.
Il y a plusieurs préalables à cette démarche pour que ça se passe bien :
Alors seulement je peux communiquer sur mes émotions et mes besoins insatisfaits :
Dans nos ateliers, cette pratique fait partie de nos apprentissages.
Il vaut mieux en effet différer l’échange quand émotionnellement je ne me sens pas en état de dialoguer calmement avec l’autre. Il est nécessaire de l’informer des raisons de mon silence et de mon retrait momentané, par exemple :
"Pour le moment je ne me sens pas en état de continuer notre échange. J’ai besoin de prendre un moment seul pour me calmer, voir clair sur ce qui se passe pour moi. Ensuite, si tu es d’accord, je viendrai reprendre notre discussion."
Ainsi c’est clair pour l’autre que mon silence n’est pas de la bouderie, de l’indifférence ou du mépris. Je ne cherche pas par mon retrait à faire pression sur lui.
En effet le cadre apporte des protections donc de la sécurité. En même temps il permet des échanges plus profonds rendus possibles par le climat de confiance qui s’instaure. Nous pouvons avoir des temps où les échanges sont réglés strictement par ce cadre et d’autres où nous en sortons volontairement. Par exemple, nous pourrions aller boire un verre au terme d’un atelier et vivre ensemble un temps de convivialité dans un contexte différent.
Dans la relecture il a été noté crûment les jugements et même les injures qui peuvent se dire en nous lorsque nous vivons une situation dans laquelle nous nous sentons agressés. La vertu d’écrire ainsi les propos qui nous viennent c’est de nous permettre de leur faire face et d’en ressentir l’excès puis de pouvoir prendre du recul. Ça nous a traversés dans un premier mouvement et dans la relecture nous prenons conscience que nous n’adhérons plus à ce qui s’est dit ainsi, nous sentons que c’est inadapté. Par exemple, dans une relecture faite en atelier il est noté dans la colonne des besoins : « besoin d’accepter l’autre et d’être accepté » et plus bas dans la rubrique « Ce qui compte le plus » : besoin « de comprendre cette femme ». Nous cherchons donc un autre positionnement par rapport à cette personne. Nous avons réagi par rapport à ses actes, nous n’avons pas sur le moment perçu la personne elle-même. Avec le recul, le besoin de comprendre son monde à elle se manifeste.
La suite du travail consistera donc :
A prendre en considération nos besoins essentiels qui se trouvent frustrés dans cette relation pour nous donner de l’empathie : ce sont des aspirations profondes dans lesquelles nous nous reconnaissons. Nous comprenons l’intensité des émotions qui nous ont traversés. Nous accueillons avec chaleur et bienveillance ces parts de nous-mêmes qui n’ont pas eu leur compte et nous nous engageons dans une démarche pour les prendre en compte. Cela doit nous permettre d’accéder à un apaisement intérieur.
A partir de là, nous disposons en nous d’un peu de place pour l’autre.
Nous allons utiliser la « boussole relationnelle » pour accomplir
un changement de posture dans la relation : cesser de percevoir
l’autre comme au dessus de nous ( >crainte) ou en dessous ( >mépris) de nous. Percevoir l’autre en parité avec soi, c’est prendre
conscience qu’il y a en face de nous une personne humaine habitée
comme nous par un élan de vie qui rencontre, comme nous, obstacles
et frustrations. Comme nous, à partir de la souffrance éprouvée elle
se cherche un chemin d’existence. Si nous parvenons à percevoir sa
souffrance nous ne prendrons plus son agressivité sur nous.
Nous prenons donc un temps pour considérer cette personne dans son
vécu intérieur, nous prêtons attention à la souffrance qui est la
sienne même si nous n’en connaissons ni les causes ni les modalités
(nous ne faisons pas d’hypothèses), percevant cette souffrance nous
dirigeons vers elle l’empathie qui nous habite. Nous accueillons sa
blessure cachée derrière l’attitude agressive. Nous prenons quelques
minutes d’attention pour cela. Ce faisant nous restaurons de notre
côté la qualité de la relation à son égard. Ce qui nous prépare en
profondeur à la démarche de régulation.
Dans la relation, chacun est 100% responsable :
Il se peut que la grande sensibilité d’une des personnes dans le vécu actuel provienne en effet d’empreintes douloureuses d’un vécu antérieur. Dans la relecture, ces vécus anciens peuvent être rejoints et accueillis. Dans l’échange ils peuvent être évoqués également sans autre intention que celle de les accueillir tels quels. Cela peut être éclairant pour mieux comprendre le monde de l’autre, sans vouloir le changer pour autant.
Jusqu’au moment où un apaisement émotionnel apparaît chez mon interlocuteur du fait que ses réels besoins ont pu être exprimés et entendus.
Ce n’est pas souhaitable. La posture avec mon partenaire ne serait plus en parité, sur un pied d’égalité. Je risque de chercher moi-même des solutions à son problème, de lui donner des conseils sans qu’il me l’ait explicitement demandé. Ceci peut m’amener à me placer en mode « sauveur » et mon partenaire en mode « victime », abandonnant sa part de responsabilité dans la situation. J’entre alors dans un jeu qu’on appelle le triangle dramatique et qui peut mal se terminer. Pour plus d’information sur cette question consulter le lien ci-après : http://www.insight-mediations.com/coaching/Fiche_Sauvetage_jlb.pdf
Quand nous parlons de "girafe" nous utilisons une métaphore inroduite par Marshal Rosenberg pour désigner notre conscience capable de lucidité et d'empathie bienveillante.
La girafe est l'animal qui a le plus grand cou. Elle peut prendre du recul et de la hauteur et c'est ce qu'il nous faut pour pouvoir envisager la personne elle-même derrière son comportement qui nous dérange.
La girafe est aussi l'animal qui dispose du plus gros coeur pour pouvoir irriger sa tête placée à une telle hauteur. Et ce coeur est celui de la compassion.
En fait nous n’avons pas à nous fabriquer de girafe ou à essayer de "faire
la girafe". Nous avons en chacun de nous une girafe en pleine
possession de ses capacités de conscience, d’accueil bienveillant,
de considération pour ce qui se passe en nous et chez autrui.
Seulement, nous ne pouvons pas l’observer comme nous observons les
autres parts de nous-mêmes car elle est le siège même de notre
conscience. Par contre, les parts de notre moi peuvent faire
l’expérience de sa présence dans la mesure où elles acceptent de lui
faire de la place et de lui faire confiance, en lui laissant le
poste de pilotage. Il est possible de détecter si c’est bien
ma girafe qui est aux commandes en me posant la question : qu’est-ce
que je ressens par rapport à mon état actuel, la part de moi qui est
en train de se manifester ? Si je sens que j’ai le goût de prendre
en considération ce que je vis en ce moment, de m’y arrêter pour
l’écouter, entrer en dialogue avec ce vécu, manifester de la
compassion à ma colère, ma tristesse, ma peur etc. Alors que c’est
ma girafe qui pilote.
Prendre vraiment en considération les raisons du problème de l’autre, c’est
une activité de la girafe. Elle est curieuse de ce qui se passe au
fond chez soi et chez l'autre parce que pour elle ces choses là ont
de la valeur. L’étymologie de considérer c’est cum = avec,
être avec et sidus, sideris = astre, étoile. Autrement dit : être en
train de contempler une étoile, ou une constellation. C’est un
regard qui accorde de la valeur à ce qui est observé. Dans cette
activité nous sommes comme des étoiles en présence réciproque. La
girafe accorde de la valeur à ce qui se manifeste : les parts
malheureuses ou en colère chez moi, les parts malheureuse ou en
colère chez l’autre. Elle accepte de passer du temps avec ces parts
pour les accueillir et les entendre jusqu’au bout, pas pour les
évacuer et les faire taire. C’est une aptitude naturelle pour elle.
Je t’écoute parce que tu as de la valeur. Quel soulagement de
recevoir enfin un peu de considération !
Ce qui se travaille c’est donc notre aptitude à lui laisser prendre les
commandes, déjà pour accueillir ce qui se passe en nous-mêmes. Des
parcours audioguidés comme ceux qui sont mis à
disposition sur le site des ateliers peuvent nous y
aider.